"Je suis né avec le don fatal de sentir vivement jusqu'à la douleur, jusqu'au ridicule" écrit Octave Mirbeau.
En 1900, il termine son roman "Le journal d'une femme de chambre" en laissant suposer qu'il lui avait étè conté par Célestine, femme de chambre. Il se donne ainsi pour but de dénoncer l'abus de pouvoir que confèrent l'argent et l'ascendant du maître sur le domestique, accentué encore par la position inférieure dans laquelle la société d'alors tenait les femmes et les subalternes.
" Dans l'écrin du théàtre Saint-Louis, Roger Hanin et plus de trois cents personnes ont suivi, hier soir, les tribulations de Célestine, la soubrette d'Octave Mirbeau, auteur d'un journal mémorable traitant de la condition des domestiques. Sur la scéne, une malle, une coiffeuse, deux porte-manteaux tiennent lieu de décor. Nul besoin d'artifices quand l'atmosphère, si troublante et sensuelle de la pièce, repose entièrement sur la présence de Delphine Allange, blonde ophélie déguisée en une femme de chambre très plausible. L'air mutin, les manières polissonnes et les déshabillés savants de la coquette jeune femme au timbre de voix enfantin, masquent en fait une grave lucidité qui fait mieux apprécier de la dame et des spectateurs l'insoutenable condition des gens de servitude.
En 1900, il termine son roman "Le journal d'une femme de chambre" en laissant suposer qu'il lui avait étè conté par Célestine, femme de chambre. Il se donne ainsi pour but de dénoncer l'abus de pouvoir que confèrent l'argent et l'ascendant du maître sur le domestique, accentué encore par la position inférieure dans laquelle la société d'alors tenait les femmes et les subalternes.
" Dans l'écrin du théàtre Saint-Louis, Roger Hanin et plus de trois cents personnes ont suivi, hier soir, les tribulations de Célestine, la soubrette d'Octave Mirbeau, auteur d'un journal mémorable traitant de la condition des domestiques. Sur la scéne, une malle, une coiffeuse, deux porte-manteaux tiennent lieu de décor. Nul besoin d'artifices quand l'atmosphère, si troublante et sensuelle de la pièce, repose entièrement sur la présence de Delphine Allange, blonde ophélie déguisée en une femme de chambre très plausible. L'air mutin, les manières polissonnes et les déshabillés savants de la coquette jeune femme au timbre de voix enfantin, masquent en fait une grave lucidité qui fait mieux apprécier de la dame et des spectateurs l'insoutenable condition des gens de servitude.
Journal du Festival de Pau, Renée Mourgues.